Alzheimer et somnifères: Selon une nouvelle étude, la prise de suvorexant, un médicament contre l’insomnie prescrit aux Etats-Unis, diminuerait potentiellement le taux de protéines responsables des symptômes d’Alzheimer. Une bonne nouvelle, à prendre toutefois avec prudence.

Mauvais sommeil et maladie d’Alzheimer ne font pas bon ménage. En effet, si le manque de sommeil n’est pas forcément ce qui causera la dégénérescence, on sait aujourd’hui que les troubles du sommeil sont souvent un signe précurseur de la maladie, et que la maladie elle-même entraîne des modifications neurologiques, qui perturbent le sommeil. Mais la prise de somnifères, souvent perçue comme négative, pourrait peut être avoir un effet inattendu : le recul des protéines Tau et amyloïde, dans le liquide céphalorachidien, impliquées dans la progression de la maladie. C’est en tout cas la supposition émise par une étude de l’Université Washington à Saint-Louis, parue ce 20 avril dans Annals of Neurology.

Alzheimer et somnifères

L’investigation compte bien se poursuivre : de prochaines études se concentreront sur une plus longue prise, afin de mesurer l’effet sur l’amyloïde et la tau au fil du temps. Cette étude a impliqué des participants d’âge moyen en bonne santé; les résultats peuvent être différents dans une population plus âgée.

Une vigilance qui tient également à l’autre effet des somnifères : ceux ci peuvent au contraire jouer sur la mémoire et la santé cognitive. Selon le Dr Jonathan Taieb, contacté sur le sujet, il est difficile de commenter une si petite étude, mais on sait également depuis longtemps que des somnifères peuvent affecter la mémoire et les fonctions cognitives, en particulier chez les personnes âgées, en perturbant le sommeil profond, important pour la consolidation de la mémoire.

Lisez l’article complet trouble du sommeil du Dr Jonathan Taieb votre specialiste du sommeil paris dans la presse.